Youssef Chahed est sauvé ! Le Document de Carthage 2 lui aura finalement été salutaire. C’est le président de la République lui-même qui en a décidé ainsi lors de la réunion des signataires du Document de Carthage qui a eu lieu ce lundi 14 mai au Palais de Carthage sous sa présidence.
Cinq partis politiques ont pris part à cette réunion – Nidaa Tounes, Ennahdha, l’Union patriotique libre, Al-Massar et Al-Moubadara) ainsi que quatre organisations nationales – UGTT, UTICA, UTAP et UNFT.
Le message de Beji Caid Essebsi a été clair : « le remaniement ministériel ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion du Document de Carthage. Il faudrait d’abord, parvenir à un accord, sur la politique à adopter, ensuite sur les personnes les mieux habilitées à l’exécuter”, a-t-il lancé.
Le Document de Carthage 2, élaboré par une commission d’experts, fixe ainsi les priorités que le gouvernement s’engagera à concrétiser et comporte des détails qui pourraient être maintenus ou modifiés. Beji Caid Essebsi a insisté sur le besoin de consensus et de concessions pour rapprocher les vues concernant l’exécution de ce nouveau document.
« Le Document de Carthage englobe toutes les institutions et constitue une “ceinture politique” pour le gouvernement qui est appelé à mettre en œuvre ses clauses », a-t-il déclaré.
D’après le président de la République, « ces institutions s’étaient prononcées sur ce document, mais les avis étaient partagés, ce qui a nécessité la création d’une commission représentant partis politiques et organisations nationales pour se focaliser sur les dénominateurs communs », rapporte l’agence TAP.