Comme prévu, la réunion à laquelle a appelé le Front Populaire s’est tenue aujourd’hui en présence de plusieurs partis de l’opposition et de la plupart des composantes de la société civile dont la centrale syndicale (UGTT) et l’organisation patronale (UTICA).
A l’ordre du jour, les participants devaient se décider une fois pour toute sur le projet proposé par le Front Populaire à savoir, la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et du gouvernement, la désignation d’un groupe d’experts pour revoir le projet de Constitution en cours de discussion et l’arrêté de délais raisonnables pour l’organisation des élections présidentielles et législatives.
Les positions affichées avant la tenue de cette réunion étaient mitigées. L’Union pour la Tunisie qui rassemble cinq partis du centre et de la gauche modérée est favorable à la fixation d’un ultimatum en vertu duquel l’ANC doit achever sa mission le 23 octobre 2013. Le Secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi a affirmé, dans ce cadre, que la Tunisie ne peut pas être l’Egypte et que le scénario que connaît ce pays ne risque pas de se produire chez nous.
Un certain nombre de représentants et partis de l’opposition se sont prononcés dans le même sens et ont mis en garde contre la remise en cause de la légitimité de l’ANC et du gouvernement qui en est issu. Seuls le Front Populaire et quelques partis et organisations qui lui sont proches restent favorables à la dissolution de ces institutions.
Mais à la réunion de ce jour et contre toute attente, les partis de l’opposition qui y ont pris part ont changé d’avis à l’exception d’Al-Joumhouri qui a campé sur sa position exprimée en son nom par Ahmed Nejib Chebbi, ce dernier considérant que la mise en application de l’initiative du Front Populaire est de nature à générer un vide institutionnel et à exposer le pays au chaos et à l’anarchie.