Un groupe d’enseignants et de professeurs suppléants dont les noms n’ont pas été retenus dans la deuxième vague de recrutements au ministère de l’Éducation a annoncé un sit-in de protestation, prévu le lundi 27 octobre devant le siège du gouvernement à la Kasbah. Leur revendication : être inclus dans la promotion concernée par le décret présidentiel n°21 de 2025.
Des enseignants exclus malgré des années de service
Selon Chaima Naffati, coordinatrice du groupe, environ 110 suppléants de l’enseignement primaire et secondaire, issus de différentes régions, sont concernés. Ils affirment avoir travaillé entre 2006 et 2024, avec des salaires versés régulièrement, remplissant ainsi toutes les conditions légales et administratives exigées pour une régularisation, rapporte l’agence TAP.
Pourtant, leurs noms n’apparaissent pas dans la base de données numérique du ministère, bien qu’ils figurent dans la version papier officielle, a-t-elle précisé.
Un sit-in pouvant évoluer vers une grève de la faim
Les enseignants affirment que le mouvement sera ouvert et pourrait se transformer en grève de la faim si le ministère de l’Éducation ne réagit pas rapidement.
« Les délais légaux pour l’application du décret présidentiel expirent en janvier 2026. Au-delà, nous perdrons notre droit au recrutement », a averti Naffati, dénonçant le silence prolongé des autorités malgré plusieurs démarches engagées depuis janvier dernier auprès des délégations régionales de l’éducation.
Des tensions persistantes autour du recrutement
Cette contestation s’inscrit dans un contexte social tendu au sein du secteur éducatif, où plusieurs catégories de contractuels et de suppléants réclament depuis des mois la régularisation de leur statut professionnel. Le ministère de l’Éducation n’a pas encore réagi officiellement à cette nouvelle mobilisation.
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