Reçu samedi 8 novembre 2025 à Carthage, l’ingénieur en pétrochimie Ali Ben Hammoud a été chargé par le président Kaïs Saïed de constituer une équipe de travail pour proposer des solutions immédiates à la crise environnementale de Gabès. Son nom, peu connu du grand public, figure désormais au centre d’une mission présidentielle qui allie expertise technique et symbole politique.
Un ingénieur formé à Shanghai
Le communiqué de la Présidence présente Ali Ben Hammoud comme ingénieur en pétrochimie diplômé de l’Université de Shanghai des industries chimiques (République populaire de Chine). Cette précision a été largement reprise par les médias tunisiens.
Une recherche effectuée par Webdo fait apparaître un homonyme tunisien diplômé en raffinage du pétrole à l’East China University of Science and Technology dans les années 1980, mais l’information n’a pas été confirmée officiellement.
Le dossier Gabès : un engagement ancien
Ali Ben Hammoud n’est pas totalement inconnu dans le dossier environnemental. En 2022, il avait été cité par le média Assabah News comme “ingénieur spécialisé, retraité, en chimie pétrolière”, alertant sur les dangers du stockage à sec du phosphogypse dans la région de Gabès.
Cette antériorité explique le choix présidentiel : confier la première phase du plan à une figure technique ancrée dans le terrain, plutôt qu’à un cadre administratif.
Une mission d’urgence, en attendant la stratégie
Le président Saïed a demandé à Ali Ben Hammoud de constituer rapidement une équipe de travail chargée de proposer des solutions immédiates à la pollution industrielle de Gabès, avant l’élaboration d’un plan stratégique national.
Le chef de l’État a salué “la conscience patriotique” et “le dévouement” des ingénieurs tunisiens, tout en dénonçant “les réseaux de corruption” responsables, selon lui, d’avoir “ignoré les solutions scientifiques réalistes proposées par les jeunes de Gabès”.
Pour l’heure, la Présidence n’a pas encore détaillé la composition de l’équipe ni précisé les moyens techniques ou budgétaires qui accompagneront cette mission.
Le périmètre d’action d’Ali Ben Hammoud reste à définir : s’agira-t-il d’une coordination à l’échelle régionale ou d’une cellule relevant directement de Carthage ?
En attendant ces précisions, la désignation de cet ingénieur, connu pour sa connaissance du dossier de Gabès, traduit la volonté de mobiliser des compétences nationales face à un enjeu environnemental majeur.
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