Le Parti des Travailleurs a dénoncé la présence du nom de son secrétaire général, Hamma Hammami, parmi les personnalités poursuivies pour crimes électoraux.
Affirmant n’avoir reçu aucun document judiciaire officiel en rapport avec cette décision, le parti a estimé que les accusations portées contre son secrétaire général n’étaient pas sérieuses.
Dans on communiqué, il a assuré que Hamma Hammami n’a pas bénéficié d’aucune publicité politique ni de propagande illégale via les réseaux sociaux, et qu’il avait suspendu sa campagne pendant le silence électoral.
Il a estimé que ce que font les autorités est « une opération politique visant à mettre tout le monde dans le même panier » et une tentative de faire banaliser la question de l’utilisation d’argent corrompu de l’intérieur et de l’extérieur dans les élections.
Le parti des travailleurs s’est également dit étonné de l’absence du nom du président de la République Kais Saied sur la liste des bénéficiaires de la publicité politique et de la propagande illégale via les réseaux sociaux.
Et de rappeler que le rapport de la Cour des comptes précise que Saied avait reçu un soutien de la part de 30 pages Facebook réparties sur la Tunisie et de nombreux pays étrangers, avec un nombre de participants atteint 3.045.466.
Plusieurs personnes ont été convoquées, hier mercredi 5 janvier 2022, devant la justice pour les infractions électorales qu’ils auraient commises et qui ont été constatées par la Cour des comptes dans le cadre des élections législatives et présidentielles de 2019.
Selon le bureau de presse du Tribunal de première instance de Tunis, au total dix neuf personnes ont été déférées devant la Chambre correctionnelle suite au renvoi par le procureur de la République près la Cour des comptes au ministère public des faits qui constitueraient des crimes électoraux.
Il s’agit de :
Nabil Karoui
Youssef Chahed
Abdelkrim Zbidi
Rached Ghannouchi
Rabia Ben Amara
Slim Riahi
Safi Saïd
Hamadi Jebali
Hamma Hammami
Salma Elloumi
Mohamed Sghaier Nouri
Moncef Marzouki
Néji Jalloul
Hechmi Hamdi
Ilyes Fakhfakh
Mehdi Jomaâ
Mongi Rahoui
Lotfi Mraihi
Saïd Aïdi
Ces personnes sont poursuivies pour publicité politique, publicité illégale via les réseaux sociaux et violation du silence électoral, note le communiqué qui précise qu’il n’a pas été possible de traduire d’autres personnes devant la justice pour des « raisons procédurales ».