Le chef du service des urgences de l’hôpital Abderrahman Mami à l’Ariana, Rafik Boujdaria, a déclaré que le système de santé publique s’était effondré à Kairouan, ce qui a nécessité l’installation de l’hôpital militaire de campagne.
Boujdaria a ajouté, dans une déclaration accordée ce lundi 21 juin 2021 à Express fm, que cet effondrement était le résultat du nombre croissant de contaminations, notant que « le pourcentage de tests positifs à Kairouan a atteint 60% ».
Cette « catastrophe sanitaire » résulte également du non-respect par les citoyens des mesures préventives, en plus du non-respect du confinement ciblé.
Notons que le taux de positivité national, selon le ministère de la Santé, est de 29,40%.
Nouveau variant ?
La porte-parole du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus, Jalila Ben Khalil, a démenti l’information portant sur la détection d’une nouvelle souche à Kairouan.
La responsable a également expliqué que la souche qui est actuellement présente à Kairouan, à l’instar des différentes régions du pays, est la souche britannique.
Invitée dans la matinale de Shems fm, Ben Khalil a indiqué que des recommandations ont été émises pour analyser des échantillons de personnes infectées par le virus et effectuer un séquençage génétique.
En visite à Kairouan, la porte-parole du ministère de la Santé Nissaf Ben Alaya avait fait savoir qu’une nouvelle souche mutante serait derrière cette situation dans ce gouvernorat.
Dans une déclaration à la chaine nationale, elle avait estimé en effet, qu’une nouvelle souche serait derrière l’explosion de la contamination et des décès à Kairouan.
Et d’ajouter que les opérations de séquençage du virus sont en cours pour détecter cette éventuelle nouvelle souche.