La visite du prĂ©dicateur Ă©gyptien, Wajdi Ghonim, fervent dĂ©fenseur de l’excision des femmes, a suscitĂ© diverses rĂ©actions au niveau de la sociĂ©tĂ© civile. Aujourd’hui, c’est autour du ministère de la SantĂ©, du ministère des Affaires religieuses, Ă travers un conseiller, et du conseil rĂ©gional de l’ordre des mĂ©decins de monter au crĂ©neau et de critiquer les idĂ©es de Ghonim.
Dans un communiquĂ©, relayĂ© par la TAP, le ministère de la SantĂ© a rappelĂ© que l’excision des femmes est un acte condamnable et, de surcroĂ®t, ne fait partie ni de notre culture, ni de nos traditions. Le ministère a mis en exergue Ă©galement le fait que l’excision n’a aucun bĂ©nĂ©fice sur la santĂ© de la femme. Bien au contraire, elle peut provoquer des rĂ©percussions, plus ou moins graves, sur la santĂ©. Cet acte viole le droit des femmes, toujours d’après le communiquĂ© du ministère de la santĂ©.
D’autre part, sur Shems FM, le conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, Ali Lafi, a dĂ©clarĂ© que les propos de Wajdi Ghonim Ă©taient tout simplement dangereux et que ce prĂ©dicateur devait respecter notre pays et son peuple, avant tout. M. Lafi a aussi prĂ©cise que son ministère a Ă©tĂ© chargĂ© de surveiller les dĂ©clarations de Wajdi Ghonim.
Le conseil rĂ©gional de Tunis de l’ordre des mĂ©decins n’est pas en reste puisqu’il a publiĂ© un communiquĂ© condamnant vivement les propos faisant la promotion de l’excision des filles et des femmes. Le conseil a rappelĂ© que quiconque porte atteinte Ă l’intĂ©gritĂ© physique et psychique des enfants peut ĂŞtre poursuivi en justice.
D’autre part, différents mouvements, comme Kolna Tounes, et associations ont décidé d’un sit-in, et ce, le samedi 18 février 2012, à midi, en signe de protestation contre Wajdi Ghonim, et une délégation de représentants de la société civile devrait rencontrer le président de l’Assemblée constituante ce jour-là .
