Après la décision prise par le gouvernement français concernat l’introduction de nouvelles mesures sur l’enseignement supérieur à partir de l’année universitaire prochaine, notamment au niveau des frais d’inscription, l’effet commence à se faire sentir au niveau de la plateforme Campus France.
Cette dernière a présenté les premiers chiffres issus de la procédure de préinscription en première année de licence (DAP) dans l’enseignement supérieur
public français pour les étudiants étrangers issus des 42 pays.
« Alors que la procédure d’inscription 2019 se poursuit encore pendant 15 jours dans certains postes, plusieurs pays connaissent une hausse du nombre de candidats, parmi lesquels le Sénégal (+11,34%), le Mali (+5,66%), le Bénin (+8,21%), la Russie (+8,95%) et la Chine (+8,62%), tandis que d’autres enregistrent une baisse du nombre de dossiers soumis sur la plateforme « Etudes en France », comme l’Algérie (-22,95%), le Vietnam (-19,72%), la Tunisie (-16,18%), le Maroc (-15,5%), la Côte d’Ivoire (-10,39%), le Mexique (-7.69%) ou encore la Turquie (-6,62%) », annonce-t-on.
Au total, Campus France a enregistré une baisse de -10% des candidats ayant soumis leur dossier, soit 28 294 dossiers soumis à ce stade, comparés à 31 532 dossiers en 2018.
Rappelons-le, à partir de l’année universitaire 2019, les étudiants tunisiens, à l’instar de leurs homologues issus des zones extra-Europe, devront s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat pour pouvoir s’inscrire, selon les médias français, soit « un tiers du coût réel » d’un étudiant étranger pour les Finances publiques françaises.
Jusque-là, les étudiants étrangers, dont les Tunisiens, devraient payer comme les Français pour s’inscrire dans les universités françaises, les frais ne dépassaient en aucun cas les 400 euros par an, pour tous les niveaux.
En réponse, le ministre de l’Enseignement supérieur Slim Khalbous a dénoncé cette mesure, indiquant qu’il est inadmissible pour qu’un étudiant étranger paye 10 fois de plus que l’habitude les frais d’inscription dans une université française.
« Nous avons entamé des discussions avec les parties françaises pour obtenir des exonérations, et nous avons fait part de notre refus de cette mesure. Nous étions clairs, nous n’enverrons plus les lauréats tunisiens en France, si ces frais ne baissent pas » a-t-il menacé.