Maherzia Labidi n’aurait pas dû. Elle aurait pu tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Car, le mot « nain » qu’elle a utilisé pour humilier les députés de l’opposition aurait pu lui valoir, sous d’autres cieux de comparaitre devant les tribunaux.
L’honorable députée oublie-t-elle que les nains et les gens de très petite taille sont des Tunisiens comme les autres ? Est-ce le perchoir sur lequel elle est juchée qui lui fait perdre le sens des responsabilités ?
Ses propos sont des plus mal venus et, en bonne citoyenne, elle devrait présenter ses excuses aussi bien à ceux qu’elle a humiliés qu’aux Tunisiens de petite taille.
Car pour parler de nains, nul n’est immaculé comme Blanche neige. Mais peut-être que Maherzia, avec ses gains en devises, se voit non pas comme l’atroce belle-mère du conte mais comme une belle princesse sur son arbre perchée. « Miroir, doux miroir » que ne puisses-tu parler !