Alors qu’il devait être interviewé aujourd’hui sur Mosaique FM, le Premier ministre Beji Caïd Essebsi a reporté son rendez-vous avec la radio privée et a organisé, à la place, une intervention télévisée.
Le Premier ministre a tenu à y rappeler que son gouvernement n’est qu’un gouvernement de transition et que ce qui importait le plus, aujourd’hui, c’était la préparation des élections du 23 octobre prochain ; un des principaux objectifs de la révolution tunisienne.
Caïd Essebsi a souligné aussi que les incidents qui se passent actuellement dans le pays, notamment à Menzel Bourguiba et Sidi Bouzid, ont tout l’air d’avoir été prémédité, et ce, dans le but de reporter encore une fois les élections de l’Assemblée constituante en créant une sorte de chaos national. Il a insisté sur le fait que ces élections qui se dérouleront bel et bien le 23 octobre ! Une date qui met fin aux fonctions de son gouvernement.
Le Premier ministre a aussi pointé du doigt le rôle de la presse, audiovisuelle et écrite, dans l’aggravation de la situation. Certains médias appellent implicitement à la violence, selon Caïd Essebsi.
Il a également regretté la violence dont a été victime certains agents des force de l’ordre, dont quatre se trouvent dans un état très grave. Des policiers qui n’ont pas eu recours à leur arme de service alors qu’ils étaient attaqués dans leurs postes, même si la loi leur permet de s’en servir dans un cas de légitime défense. Il est à noter que certains individus ont volé des armes lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Béji Caïd Essebsi a déclaré que ceux qui étaient derrière les manifestations allaient être poursuivis et que ce qui s’est passé (NDLR. Pendant ces trois jours) serait une leçon pour tout le monde.