Dans un bulletin de conjoncture consacré à la Tunisie, la Banque mondiale a souligné l’impératif de conclure l’accord avec le FMI qui pourrait servir de » catalyseur » pour plusieurs bailleurs et permettrait ainsi, de couvrir les besoins en financements extérieurs.
Dans un bulletin de conjoncture consacré à la Tunisie, la BM a estimé à 2,3% la croissance du PIB en 2023 à condition que des réformes structurelles « suffisamment ambitieuses » soient adoptées, insiste-t-elle.
Ces prévisions supposent la finalisation de l’accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) au cours du premier semestre de 2023 et la mobilisation d’un financement suffisant pour couvrir les besoins extérieurs et budgétaires, souligne la BM dans son rapport intitulé « Réformer les subventions énergétiques pour une économie durable » (Printemps 2023).
Elles supposent, également, la concrétisation des réformes fiscales dans la loi de finances 2023 dont celles relatives aux subventions et à l’élimination des obstacles entravant la concurrence.
La Banque mondiale prévient que ces projections seraient » considérablement inférieures » si la Tunisie ne mettait pas en œuvre des réformes fiscales décisives, ou si les financements disponibles n’étaient pas suffisants pour couvrir ses besoins extérieurs, notamment en raison du retard pris dans la finalisation de l’accord avec le FMI.
D’après la BM, ces conditions » difficiles » pourraient entraîner une pénurie de devises dans l’économie et un rationnement des importations. Cela pourrait conduire à une dépréciation du dinar, aggravant ainsi, les pressions inflationnistes existantes.
Ramzi