La directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte Marie-Françoise Marie-Nelly a fait savoir que les économies de la région sont caractérisées par l’informalité.
Selon elle, 60% en Tunisie occupent des emplois informels à faible productivité, recourant peu à la technologie et sans aucune protection sociale.
« C’est en améliorant l’accès à la technologie et en adaptant leurs systèmes de protection sociale que les pays pourront mieux faire face au problème actuel de l’informalité, tout en se préparant à l’économie de demain » a-t-elle déclaré.
Le 3 décembre, la ministre de la formation professionnelle et de l’emploi Saïda Lounissi a fait savoir que la Tunisie compte 1,9 million de personnes travaillant dans le secteur informel.
Ce chiffre représente, selon ses dires, 40% de l’économie nationale.
En 2017, ce chiffre était de 1 million. Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi avait déclaré qu’en intégrant le circuit formel, les travailleurs informels peuvent contribuer, à hauteur de 500 millions de dinars par an, à alimenter les ressources des caisses sociales.
Rappelons que Tunis accueille ce vendredi le séminaire régional de la Banque mondiale intitulé « Investir dans le capital humain pour un avenir meilleur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ». Cet événement vise à engager un débat approfondi autour d’une feuille de route ambitieuse destinée à améliorer les résultats en matière d’éducation et de formation.
Des décideurs du secteur public et des représentants de la société civile et du secteur privé d’Algérie, d’Égypte, de Libye, du Maroc, de Tunisie et d’autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) vont débattre des conclusions de deux rapports récemment publiés par la Banque mondiale et qui appellent à investir davantage dans les populations pour préparer les économies de demain.