Au moment de la grande détonation qui a lieu après qu’une femme s’e soit faite exploser lundi dernier en plein cœur de la capitale, un état de panique générale s’est emparé des citoyens qui ont couru dans tous les sens, et ce sont les cafés, restaurants et salons de thé proches de l’attentat qui ont été les plus affectés.
Additions non payées, beaucoup de vaisselles cassées, mouvements de panique… ces commerces accusent des pertes qui se chiffrent en centaines de dinars.
En effet, des pertes provenant notamment des additions non payées par les clients qui ont, sous l’effet de ce mouvement de panique, filé sans payer, mais ne sont jamais revenu pour le faire.
C’est une pizzeria qui gère une terrasse sur l’avenue Habib Bourguiba, commerce le plus proche du lieu de l’incident, qui a été plus affectée par ce mouvement de panique.
Seuls les clients fidèles sont revenus pour payer
Et pour cause, de nombreux consommateurs n’ont pas réglé leurs additions avant de partir, dépêchés par cette panique qui s’est emparée de Tunis, lundi dernier. « Je ne peux pas donner une estimation compte tenu des pertes mais ce que je peux confirmer c’est qu’il s’agit d’une lourde perte » s’est exprimé le gérant de cette pizzeria.
Un serveur au Café de Paris, également tout près du lieu de l’explosion, confirme que plus d’une dizaine de « tables » n’ont pas réglé leurs consommations. Seuls les clients fidèles, sont revenus pour payer, a-t-il témoigné.
Et même si le café est situé à une centaine de mètres de l’attentat, il n’a pas été épargné de ces pertes dues au non-paiement des consommations. En effet, c’est le cas de Ballon d’Or, où des clients ont filé sans payer, sous l’effet de cette peur déclenchée par un acte terroriste.
Des comportements spontanés ?
Le gérant de ce café nous explique que ce n’est pas la première fois que des clients partent sans payer, rappelant la fausse alerte à la bombe au Palmarium au mois de Ramadan 2016. « Je ne pas dire que ce sont des comportements spontanés, car si c’était le cas, les clients auraient dû revenir pour payer leurs additions » a-t-il dit.
Même son de cloche chez un serveur dans un café relativement loin du lieu de l’attentat de Tunis. Pour lui, certains clients profitent de ces moments de panique, même lorsqu’il s’agit de manifestations pacifiques, pour partir sans payer. « Ce sont de lourdes pertes que nous encaissons, et parfois c’est le serveur qui doit payer ces consommations » a-t-il déploré.
Mais une chose est sûre, sur laquelle s’accorde ces témoins cités, aucun client, parti sans régler son addition, n’est revenu pour le faire !