On est mardi 24 novembre, un mardi qui a l’air comme tous les autres mardis. Il est 17 heures. Au centre-ville, les gens se préparent à quitter leur travail pour rentrer chez eux. A la banque tuniso-koweïtienne, avenue Mohamed V, également. Et puis, il y a le bruit d’une énorme explosion.
C’est un bus qui vient d’exploser en face, avec à son bord des membres de la garde présidentielle. On apprendra plus tard que 12 parmi ces agents sont morts.
Selon le témoignage d’une employée de la banque, on voyait juste les flammes et un bus carbonisé. Il ne leur a pas été possible de quitter la banque. Tout a été bouclé. Elle affirme qu’après l’explosion, il y a eu un bruit de tir, un seul tir.
« On a vu un attroupement, le feu, mais on ne comprenait ce qui se passait. On ne comprend toujours pas, ça a fait le bruit d’une bombe quand ça a explosé. La détonation était tellement forte que les vitres ont vibré. On a pensé que c’était un tremblement de terre ».
Le périmètre de l’attentat est toujours sécurisé. Les spécialistes sont sur place, récoltant les indices, essayant de déchiffrer le scénario de cette terrible attaque qui a coûté la vie à 12 Tunisiens et en a blessé 20 autres.
S.B