Le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Anas Hamadi a appelé les institutions de l’Etat, dont l’institution judiciaire, à présenter des explications quant aux déclarations et données fournis cette semaine par le comité de défense chargé de l’affaire des assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
« Les données fournies par ce comité représentent un grave danger pour l’ensemble du système institutionnel de l’État et concernent des ministères et des personnalités nationales », a-t-il ajouté ce jeudi, sur les ondes de Shems fm.
Le responsable s’est dit étonné de l’absence d’intervention des institutions de l’État après ce qui a été mentionné dans la conférence de presse, considérant que le dossier des martyrs Belaid et Brahimi concerne tous les Tunisiens.
Rappelons-le, le comité de défense chargé de l’affaire des assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi a annoncé que des membres du parti islamiste ont assisté à une session de formation pour manipuler les systèmes d’écoute.
Ridha Raouadi, l’un des avocats du comité, a également fait savoir que plusieurs documents volés du ministère de l’Intérieur, ont été retrouvés chez l’un des militants d’Ennahdha à El Mourouj, à Tunis.
En réponse, le mouvement Ennahdha a estimé que le Front populaire exploite le dossier judiciaire qui date de 2013 et qui ne prouve pas de liens entre Ennahdha et ces assassinats.
Le mouvement a également a déclaré que le Front populaire exploite le sang des martyrs « afin de couvrir ses échecs électoraux ».
Il s’agit, selon le communiqué, d’accusations gratuites potant atteinte aux institutions de l’Etat, à la justice, à la sécurité et à la présidence de la République.