La Commission européenne a proposé d’inscrire la Tunisie dans une nouvelle liste de pays dits « d’origine sûrs », qui inclurait également des pays comme le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Égypte, l’Inde et le Maroc.
La Commission européenne a proposé, mercredi 16 avril 2025, d’inscrire, la Tunisie dans une première liste européenne de pays d’origine sûrs. Cette première liste comprendrait, selon un communiqué publié sur le site officiel de la Commission, le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Égypte, l’Inde, le Maroc et la Tunisie.
« Les ressortissants de ces pays verront leurs demandes examinées dans le cadre d’une procédure accélérée ou à la frontière », ajoute la même source. Cette liste a pour objectif d’accélérer le traitement des demandes d’asile provenant de ces pays. En pratique, cela permettrait aux demandeurs d’asile venant de ces nations d’avoir une procédure plus rapide, soit à la frontière, soit dans le cadre d’une procédure accélérée.
La raison derrière cette proposition est que l’UE considère que les pays inscrits sur cette liste sont généralement sûrs, car ils disposent d’institutions démocratiques stables et respectent les droits humains, la protection des minorités et l’état de droit.
Cependant, des critères stricts sont appliqués pour qu’un pays figure sur cette liste. Un pays peut être exclu si, par exemple, il est plongé dans un conflit violent, s’il fait l’objet de sanctions de l’Union européenne, ou si plus de 20% des demandes d’asile provenant de ses ressortissants sont acceptées dans l’UE, ce qui pourrait indiquer des problèmes dans la gestion des demandes d’asile à la source.
Il est aussi précisé que cette inscription dans la liste des pays « sûrs » ne garantit pas un rejet automatique des demandes d’asile. En effet, chaque demande d’asile sera examinée individuellement par les États membres de l’UE, même si elle provient d’un pays jugé sûr.
Cette proposition fait partie d’une initiative plus large de la Commission européenne dans le cadre du Pacte européen sur la migration et l’asile, un projet visant à améliorer la gestion des demandes d’asile à l’échelle de l’UE.
L’objectif est d’accélérer certains aspects du règlement sur la procédure d’asile, afin de traiter plus rapidement les demandes qui ont peu de chances d’être acceptées. Ce pacte est destiné à entrer en vigueur en juin 2026, mais l’UE cherche déjà à anticiper certains de ses éléments clés.