La Cour d’appel de Tunis a reporté l’examen du dossier Instalingo, en raison de l’absence de plusieurs prévenus et des demandes de libération introduites par certains accusés.
Absences de prévenus et demandes de libération
La chambre criminelle de la Cour d’appel a décidé, mardi 2 décembre 2025, de renvoyer l’audience à une date ultérieure.
Plusieurs prévenus, poursuivis en liberté, n’ont pas comparu faute d’avoir été notifiés de leur convocation, selon les informations communiquées par la juridiction.
La séance a également été marquée par l’examen d’une série de demandes de mise en liberté déposées par des avocats de la défense.
L’affaire Instalingo, née autour d’une société de communication basée à Kalaâ Kebira, implique un nombre exceptionnel de personnes : figures politiques, hommes d’affaires, influenceurs, blogueurs et responsables publics. Parmi les accusés les plus connus figure l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Le parquet reproche à l’entreprise et à certains de ses collaborateurs d’avoir diffusé et coordonné des contenus visant à manipuler l’opinion publique et à porter atteinte à la sûreté de l’État.
Des condamnations lourdes déjà prononcées
Un second dossier a été ouvert en 2022, après un signalement de la Commission tunisienne des analyses financières, portant cette fois sur de possibles opérations de blanchiment d’argent liées aux activités de la société. Ce volet a renforcé le caractère sensible et complexe de l’enquête, en multipliant les expertises et les auditions.
Avant cette étape en appel, la deuxième chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis avait rendu un jugement sévère : des peines allant de cinq à cinquante-quatre ans de prison, en fonction du rôle de chacun dans les faits reprochés.
Toutes ces condamnations ont été contestées, ce qui a mené l’affaire devant la Cour d’appel de Tunis, chargée de réexaminer les responsabilités et la validité des procédures.
Lire aussi