La page Facebook de Hammadi Jebali a publié un post expliquant qu’une unité sécuritaire a effectué, ce jeudi 12 mai 2022, une descente à l’atelier de l’ancien chef du gouvernement et qu’il a été « kidnappé » et « séquestré » illégalement.
Ce post fait porter la responsabilité de toute atteinte à l’intégrité physique de Hamadi Jebali au président de la République, à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et à la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
Peu après, c’est au tour de Samir Dilou de donner des précisions, sur sa page Facebook, en affirmant que la police a effectué une descente pour saisir les pots de peinture stockés dans l’atelier de Hamadi Jebali et que celui-ci a tenu à accompagner, de son propre chef, l’unité au poste de police pour s’assurer de la transparence des procédures.
De son côté, le mouvement Ennahdha a dénoncé dans un communiqué publié sur sa page, « la prise d’assaut de l’atelier de l’ex-Chef du gouvernement et candidat à la présidence en 2019 sans avoir présenté une autorisation judiciaire ».
Ennahdha a également déploré l’intimidation des employés de l’atelier en question, indiquant que bien qu’il ait présenté aux équipes de sécurité un permis d’exercice de l’activité et les factures de tous les matériels et équipements utilisés, il a été emmené vers une destination inconnue.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué que les unités relevant du district de sécurité nationale de Sousse Nord ont effectué une descente dans un garage à Akouda et arrêté deux étrangers.
Trois bouteilles d’Acétylène (classé matière dangereuse), deux fours électriques et des matières inflammables et une quantité d’aluminium ont été saisis.
Interrogés, les deux étrangers ont avoué qu’ils n’ont pas de carte séjour et qu’ils travaillent clandestinement dans cet atelier détenu par la femme de Hamadi Jebali.
Après la descente effectuée dans leur lieu de résidence à Chott Meriem, un troisième étranger a été arrêté. Ce dernier a avoué être entré illégalement sur le territoire tunisien. Une autre femme de nationalité étrangère a été, également, arrêtée.
Entre-temps, l’ancien chef du gouvernement a insisté pour accompagner sa femme lors de son interrogatoire.
Par ailleurs, le Parquet a ordonné la saisie de toutes les matières « suspectes » et la fermeture de l’atelier et de traduire toutes les parties concernées devant la sous-direction des recherches centrales de la Garde nationale de l’Aouina. L’ex-chef du gouvernement a été sommé de quitter le poste sécuritaire.