Plus de cinq ans après le décès tragique de plusieurs nourrissons à l’hôpital de la Rabta, la justice a tranché. La Cour d’appel de Tunis a confirmé les peines de prison à l’encontre de trois cadres hospitaliers, reconnus coupables de négligence ayant conduit à la mort de quatorze nouveau-nés en mars 2019.
Le verdict concerne la directrice du centre de maternité et de néonatologie de l’hôpital Wassila Bourguiba, le chef du service de pharmacie et le directeur de la maintenance. Tous trois ont été condamnés à des peines cumulées équivalant à dix ans d’emprisonnement. La Cour a retenu leur responsabilité dans chacune des affaires liées à ce drame, statuant sur quatorze dossiers distincts, sans opérer de regroupement des peines.
Ces poursuites, engagées pour homicide involontaire, ont mis en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’établissement, notamment en matière de gestion des équipements et de suivi des protocoles sanitaires.
En plus des peines de prison, la justice a ordonné des réparations financières. Chaque famille ayant perdu un enfant dans ces circonstances recevra une indemnisation de 30 000 dinars. Une reconnaissance judiciaire tardive, mais attendue, pour les proches des victimes, qui avaient réclamé vérité et responsabilité.