La famille du martyr Chokri Belaïd, ainsi que le comité de défense de la partie civile (Initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat, IRVA) sont loin d’être convaincus par la tournure des événements, essentiellement la mort du présumé assassin du leader du «Watad», Kamel Gaghgaghi. Ce qui explique la tenue de la conférence de presse organisée par, justement, le comité de défense et à laquelle assistait la veuve du martyr, Besma Khalfaoui.
Me Anouar Basti, d’un côté, et Mokhtar Trifi, de l’autre, n’ont pas manqué de mettre à nu certaines irrégularités entourant l’affaire de l’assassinat. Pour Me Anouar Basti, il est en effet bizarre que le juge d’instruction chargé de l’affaire ne puisse avoir accès à certains documents, notamment du dossier de la CIA, comprenant certaines informations pouvant sûrement orienter l’enquête.
Le comité de défense a annoncé leur intention de solliciter la présence d’un rapporteur onusien, tout comme celle de demander l’interdiction de voyager à certains responsables, à savoir Laarayedh, Ben Amor, Ben Jeddou, Toujani, Zouari, Laabidi, Sebaï, Slama, Rekik, Sayadi…
D’autres irrégularités ont été également relevées, notamment le choix du moment d’entreprendre la mission de Raoued, à quelque trois jours de la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat, opération qui s’est terminée par la mort de sept terroristes, particulièrement Kamel Gaghgaghi, supposant implicitement que la lenteur de l’enquête était loin d’être fortuite.
D’autres points ont été aussi mis en évidence telle l’omission de l’interpellation du chef de la BAT, qui aurait dissimulé certains dossiers. Ne manquant pas au passage de comparer l’affaire Belaïd à celle de l’assassinat de JFK, surtout en ce qui concerne la mort du suspect. Une attitude et une similitude troublantes à plus d’un point, a-t-on laissé entendre…
