L’étau se resserre autour de Lawrence Cannon, le ministre québécois des Affaires étrangères, qui est accusé de contradiction par Gilles Duceppe, le chef du Bloc québecois et par conséquent, de travestir la vérité autour du sujet du gel des avoirs de l’ex-président tunisien déchu et de ses proches, rapporte le site Canoë.
Tout a commencé lundi, lorsque le ministre s’est exprimé au sujet du gel des avoir de Ben Ali où il a indiqué que la « condition préalable » pour que le Canada puisse geler les avoirs de la famille de Ben Ali est tributaire d’une demande émanant du gouvernement tunisien qui doit lui-même formuler cette demande. Or les propos du ministre québécois laissent sous-entendre que le gel n’ait pas encore eu lieu, précise la même source.
Le lendemain, mardi, L. Cannon change de version et affirme que « les autorités tunisiennes ont fait des démarches ». Il prétend avoir confondu la veille avec le dossier égyptien. Or, ces démarches ont été entreprises par l’ambassadeur de Tunisie à Ottawa, Mouldi Sakri, et le consul de Tunisie à Montréal, Imed Sassi bien avant ; le 26 janvier dernier pour être exact. Ces récentes déclarations jettent le doute sur le comportement étrange et inquiétant du ministre québécois.