Le juge d’instruction militaire a décidé d’une 3e audition le 30 août 2012, nous apprend Nawaat. Ayoub Massoudi, le conseiller démissionnaire du président de la République, y comparaîtra libre, mais demeure sous le coup de l’interdiction de voyager.
Les faits qui lui sont reprochés sont les suivants :ternir la réputation de l’armée, en vertu de l’article 91 du code de la justice militaire, et diffamer un fonctionnaire public, selon l’article 128 du Code pénal. Ayoub Massoudi a été interdit de voyage le 17 août dernier, sur ordre du tribunal militaire. Cette interdiction survenait suite à ses déclarations sur l’affaire d’extradition de Baghdadi Mahmoudi, déclarations ayant été faites juste après sa démission.
Le général Rachid Ammar ( le plaignant ) est arrivé au tribunal pour assister au procès.La société civile et des internautes ont lancé une campagne de soutien à Massoudi (FreeAyoub) et organisé une manifestation de soutien devant le tribunal.
(Mise à jour) Selon les propos recueillis pas Le Courrier de l’Atlas, maître Leila Ben Debba, avocate de Massoudi a estimé que son client a été suffisamment entendu et que l’enquête était close. Elle a demandé à ce qu’il y ait une confrontation entre Massoudi et le général Rachid Ammar lors de la prochaine audience et déploré le fait que son client soit toujours interdit de voyage.
Par ailleurs, Human rights Watch a publié ce matin une mise en garde contre un tel procès, dans laquelle il est dit que ce procès était une entrave à la liberté d’expression et que les poursuites doivent être immédiatement abandonnées.