Le président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a affirmé que le FMI pourrait exiger la signature du président de la République pour l’accord avec le gouvernement tunisien. Une première dans l’histoire de la Tunisie.
Abdelkefi a, également, fait savoir que la Tunisie peut s’assurer des revenus supérieurs à celles du FMI si elle arrive à retrouver son rythme normal de production de phosphate.
« A l’époque du gouvernement de Mohamed Ghannouchi, la Tunisie produisait huit millions de tonnes de phosphate. Aujourd’hui, la tonne se vend à 300 dollars sur le marché international », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le président d’Afek Tounes s’est dit préoccupé par la levée des compensations : « ceci ne pourrait se faire alors que le Smig est à 450 dinars. Nous risquons un bain de sang dans le cas contraire ».
Abdelkefi a, également, appelé les responsables du pays, notamment les présidents de la République et du gouvernement, à plus de communication et de transparence : « arrêtez de nous traiter comme si nous étions des enfants. Nous sommes capables de comprendre la situation tout comme vous et peut-être même mieux. Ce n’est pas une faveur de nous dire ce qui se passe dans ce pays ».
Il a également qualifié la situation économique actuelle de « chaos total », affirmant que les chiffres du ministère des Finances ne valent même plus le carnet de comptes d’un épicier