Selon Houssem Eddine Taabouri, expert comptable, l’évasion fiscale coûte à la Tunisie 1,5 milliard de dinars chaque année, soit 25% du budget réservé au développement en 2019. « 0,9% seulement, des entreprises, soumis au contrôle fiscal, chaque année », a-t-il ajouté à l’agence TAP.
Si cette somme est distribuée chaque année sur trois régions, l’infrastructure, les services publics et les conditions de développement seront visiblement améliorés, et de nouveaux postes d’emploi seront créés.
« Nous comptons 1600 contrôleurs fiscaux en Tunisie, dont plus de ¼ n’exercent pas sur le terrain (450 personnes), donc il reste près de 1200 contrôleurs, ce qui représente un pourcentage de contrôle de l’ordre de 0,9%. Autrement dit, 99% des entreprises tunisiennes échappent au contrôle fiscal, chaque année », a-t-il expliqué.
L’expert comptable a recommandé de moderniser la législation fiscale, renforcer les ressources humaines, les équipements et moyens logistiques nécessaires, de simplifier les déclarations fiscales grâce à l’outil internet et de bien rémunérer les cadres afin qu’ils ne soient pas tentés par les pots-de-vin.