Vingt fonctionnaires de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) qui avaient entamé, dimanche 11 février, une grève de la faim au siège de l’instance, à Tunis, ont levé leur sit-in après un accord conclu avec le président de l’instance.
Le sit-in a été levé hier, lundi 12 février. « Nous avons pris la décision de lever le sit-in après une directive adressée par le président de l’ISIE à l’exécutif pour entamer les procédures de régularisation des fonctionnaires conformément à l’article 123 du statut, aux décisions du conseil de l’ISIE et des points de l’accord conclu lors d’une séance de négociations avec l’UGTT », ont annoncé les grévistes dans un communiqué.
Les agents et cadres de l’ISIE avaient lancé le 30 janvier un sit-in au siège de l’instance avant de le suspendre pour quatre jours afin de permettre au conseil de l’ISIE d’examiner les revendications des grévistes et signer un accord avec l’UGTT concluant une séance de négociation tenue le 1 février 2018 entre les membres du conseil de l’instance et des représentants de la centrale syndicale.
Mais une vingtaine de fonctionnaires de l’Instance avaient entamé une grève de la faim pour protester contre « l’indifférence » de l’administration vis-à-vis de leurs « droits légitimes », selon le secrétaire général du syndicat de base, Zouhair Kratli.
« Le mouvement de protestation a été lancé en l’absence d’accord portant sur la titularisation des agents et le revirement sur l’annulation du licenciement de trois d’entre eux », a précisé à l’agence TAP, Kratli, affirmant que les agents comptent poursuivre leur mouvement pour revendiquer leurs droits et notamment, l’activation de l’article 123, du statut de l’instance qui prévoit l’intégration de tous les agents en service lors de la promulgation de ce statut.
« Ce texte a été publié au mois d’août 2016, et depuis cette date, nous n’avons pas cesser de revendiquer la titularisation, en portant le brassard rouge et organisant une grève d’un seul jour, mais suite au licenciement de trois agents, nous avons entamé un sit-in ouvert, lequel a été suspendu dans l’espoir de parvenir à un accord entre le conseil de l’instance et le syndicat. Le problème n’ayant pas été résolu, le sit-in a repris le 7 février courant », a-t-il indiqué.
« Nous appelons à tenir une réunion entre les représentants de l’UGTT et l’instance pour aboutir à un accord », a-t-il ajouté, estimant que la poursuite du sit-in et de la grève de la faim, entraîne la fermeture de l’administration centrale de l’ISIE, ce qui est de nature à entraver le processus électoral, alors que le dépôt des candidatures pour les élections municipales devrait commencer le jeudi 15 février 2017.