Critiqué de toutes parts pour avoir pris la décision de geler les activités du Conseil Supérieur de la Magistrature et pour avoir décidé de dissoudre son bureau actuel, le président de la République Kais Saied, a tenu à expliquer sa démarche.
Une réaction qu’on retrouve dans l’entretien que le Chef de l’Etat a eu avec le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi, hier, mercredi 9 févier 2022.
« Certaines capitales et organisations
n’étaient pas préoccupées quand la justice
n’était pas réalisée en Tunisie »
En réponse aux réactions et autres préoccupations des Etats-Unis, de l’Union européenne, du G7, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, après sa décision de dissoudre le CSM, Kais Saied a tenu à rappeler que « la Tunisie est un pays souverain qui œuvre pour l’instauration d’une société de droit ».
« Certaines capitales et organisations sont préoccupées par la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature. Elles ne l’étaient pas quand la justice n’était pas réalisée en Tunisie, ou quand des milliards dont on ne connait toujours pas le sort ont été manipulés », a-t-il notamment répliqué.
« Nous sommes également préoccupés, parce que nous sommes un Etat souverain qui connait mieux qu’eux les équilibres, les conventions et les accords internationaux, et que nous sommes attachés à la liberté, la démocratie et la justice », a-t-il ajouté.
« Ceux qui expriment leurs inquiétudes
connaissent très bien les dépassements
qui ont eu lieu »
Le président Saïed a affirmé que « ceux qui expriment leurs inquiétudes connaissent très bien les dépassements qui ont eu lieu, ainsi que les assassinats et les abus commis sur l’argent public, et ils ne semblent pas s’en préoccuper ».
Il a, dans ce sens, indiqué que le Conseil des ministres de ce jeudi examinera un texte relatif à l’audit des prêts et dons reçus par la Tunisie depuis 2011.