Le budget de l’Etat pour l’exercice 2017, a été fixé à 32,705 milliards de dinars, avec un taux de croissance de 2,3%, selon des estimations.
Le budget de l’Etat prévu pour l’exercice 2017, est en effet estimé à 32,705 milliards de dinars, en augmentation de 12,2% (+3,551 milliards de dinars), par rapport au budget actualisé de 2016 (29,154 milliards de dinars). Le taux de croissance escompté pour l’année prochaine étant de 2,3% (Prix constants).
Selon le projet de budget, rapporté par l’Agence TAP, ces estimations se fondent sur une série de scénarios, basés sur les résultats prévus pour toute l’année 2016 et l’évolution des différents indicateurs économiques, conformément au modèle de développement mis en place pour 2017.
Le projet de budget a été établi sur la base d’un prix moyen du baril de pétrole, de 50 dollars, un taux de change du dollar à 2,250 dinars et l’institution d’une contribution exceptionnelle, pour l’année 2017, devant générer 900 MD.
La masse salariale devra être circonscrite dans le nouveau Budget de l’Etat dans les limites de 13.700 millions de dinars (MD), en augmentation de 4,2% (+550 MD). Elle a été comptabilisée sans tenir compte des augmentations salariales prévues pour 2017 (public et privé).
Une enveloppe de 2700 MD à été consacrée, d’après les autres scénarios, aux subventions dont 1600 MD pour les produits de base, 650 MD pour les hydrocarbures et l’électricité et 500 MD pour la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), afin de lui permettre de faire face à ses difficultés financières.
Un montant de 5825 MD a été alloué au remboursement du service de la dette publique (principal et intérêts), sans tenir compte du remboursement du prêt accordé par le Qatar, à la Tunisie, en 2012, d’un montant de 1125 MD, et dont le remboursement avait été reporté à la demande du gouvernement de Habib Essid.
Des modifications peuvent, toutefois, être introduites sur les projets de loi de finances et le budget de l’Etat 2017, dont l’examen se poursuit, actuellement, en conseil des ministres.
Mobilisation de plus de 21 milliards de ressources fiscales
Les ressources fiscales, qui seront mobilisées dans le cadre du projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2017, sont estimées à 21.800 MD, soit une augmentation de 15,7%, par rapport à celles prévues pour l’exercice en cours (18.835 MD), selon l’Agence TAP.
Ces ressources sont réparties entre des impôts directs de l’ordre de 9446 MD et des impôts indirects de l’ordre de 12.354 MD.
Ces estimations comportent le rendement des mesures proposées dans le cadre du projet de loi de finances de 2017 (963 MD) dont l’élargissement du champs d’application et augmentations des taux de la TVA et le renforcement des opérations de recouvrement du paiement (400 MD).
Ainsi, à la lumière de ces estimations, le taux de pression fiscale sera de l’ordre de 22,2. Si les mesures précitées sont écartées, l’évolution des ressources fiscales sera limitée à 8,5%.
Concernant les ressources non fiscales, elles sont estimées selon le document du projet du budget de 2017 à 2250 MD, contre 2656 MD, prévues en 2016, soit une baisse de 400 MD.
6,1 milliards de dinars de l’étranger pour financer le budget
Par ailleurs, la Tunisie va emprunter 6,195 milliards de dinars de l’étranger pour financer son budget 2017, selon le projet de budget de l’Etat pour 2017.
Selon ce projet, le pays va recourir à l’emprunt sur le marché intérieur pour mobiliser des ressources estimées à 2460 MD, à travers l’émission de bons de trésor pour satisfaire des besoins en financement évalués à 8655MD.
Par conséquent, le volume de la dette publique (emprunts sur les marchés extérieurs et intérieur) atteindra 2660 MD au terme de l’année 2017, soit l’équivalent de 63,8% du PIB contre 63% prévu pour toute l’année 2016 et 45,9% enregistré en 2015. La dette publique est composée de 33% d’emprunt sur le marché intérieur et 63% de dette extérieure.
Le gouvernement prévoit de réduire le déficit budgétaire à 5,4% en 2017 contre 5,6% en 2016.