Selon des sources bien informées, il est prévu le rapatriement au courant du mois d’octobre des avoirs logés au nom de Leila Trabelsi à la Banque Libano-canadienne. Cette dernière a gelé depuis le mois de janvier des dépôts d’un montant estimé à 28 millions de dollars, elle a également procédé aux déclarations légales auprès des autorités libanaises et attend des instructions pour transférer cette somme à la Tunisie.
Les observateurs estiment cependant que le montant déclaré est bien en deçà du volume réel des dépôts détenus par l’épouse du dictateur déchu et certains membres de sa famille et considèrent que les banques qui gèrent encore ces dépôts ont manqué au devoir de déclaration que leur prescrit la loi en la matière.
Selon la législation libanaise, qui ne diffère pas de celle des autres pays, la Tunisie doit fournir certains justificatifs et déposer une requête spécifique pour pouvoir obtenir le rapatriement de cet argent. Ces formalités ont été accomplies sur insistance de l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Monsieur Mustapha Kamel Nabli qui y a, d’ailleurs, fait allusion lors de sa dernière intervention à l’Assemblée nationale constituante dans le cadre de son audition par les députés.
Les mêmes milieux affirment que l’issue qu’ils prévoient est à inscrire à l’actif de Mustapha Kamel Nabli qui, en sa qualité de président de la commission nationale chargée du rapatriement des avoirs mal acquis, a pris toutes les mesures de son ressort, conformément aux lois et des usages internationaux, pour activer les démarches et les faire aboutir en un temps record si l’on tient compte de la durée moyenne de la procédure en vigueur.
Espérons que cette entrée prévue des biens annoncera le début du long processus de rapatriement en Tunisie des biens de la famille du président déchu et de sa femme et que les autorités doubleront d’efforts pour accélérer ce processus.