Aujourd’hui, l’UGET a appelé à une grève générale dans tous les établissements de l’enseignement supérieur en signe de protestation contre les violences qui ont eu lieu le 9 avril, lors de la commémoration de la fête des martyrs.
La marche était programmée pour se diriger, au début vers l’avenue Habib Bourguiba avant de s’orienter vers l’Assemblée nationale constituante. L’école de sciences politiques et juridiques, l’INSAT et l’école des langues vivantes (Bourguiba School), pour ne citer qu’eux, ont mené une marche conjointe en direction du Bardo, tandis que d’autres se sont donné rendez-vous sur place.
Les Nahdhouis au rendez-vous !
A leur arrivée, les étudiants ont été surpris par la présence de militants et sympathisants d’Ennahdha, qui étaient là avec des banderoles et des affiches toutes prêtes et pratiquement similaires.
Le plus frappant était l’âge moyen des militants d’Ennahdha, qui dépassait de loin celui des étudiants.
«Regarde, c’est les mêmes têtes de l’Avenue (Ndlr l’avenue Bourguiba, lors du 9 Avril) … s’ils ne sont pas entrain de nous tabasser avec les bops, ils sont là pour nous faire croire qu’ils peuvent manifester pacifiquement», murmuraient des étudiants.
Ils ont brandi leur carte d’étudiant
La plupart des jeunes de la marche estudiantine ont brandi leur carte d’étudiant face aux défenseurs du ministre de l’Intérieur.
La scène agaça les militants d’Ennahdha. Ces derniers envahirent alors l’autre rive. Ce qui obligea les forces de l’ordre à créer une barrière humaine autour des étudiants.
Une manifestation sous le signe du conflit des générations
On pouvait que le remarquer: la différence d’âge entre les manifestants et les contre-manifestants était flagrante. On avait l’air d’assister à un véritable conflit de générations.
La religion n’était pas absente du débat, bien que les étudiants ne cessèrent de rappeler qu’ils étaient là avant tout contre la violence policière et la répression sanglante du 9 Avril.
15H15, l’UGET lève le cap
Comme il était prévu, vers les coups de 15h15, les étudiants ont quitté les lieux en guise de respect à l’horaire fixé préalablement. Une marche s’est alors dirigée vers Bab Saadoun suscitant la curiosité des passants, avant de se disperser petit à petit.