L’Union pour la Tunisie a-t-elle vécue ? Les déclarations d’Ahmed Néjib Chebbi, ce matin lors d’une conférence de presse, sont pour le moins significatives, le président du haut comité politique d’Al Joumhouri, ayant annoncé que Nidaa Tounes a décidé de geler son adhésion à l’Union Pour la Tunisie.
L’annonce faite par Ahmed Néjib Chebbi vient confirmer l’existence de dissensions au sein de l’UPT notamment entre, d’un côté Nidaa Tounes et de l’autre Al Joumhouri et Al Massar, qui se sont exprimés contre la proposition de Béji Caid Essebsi relative à la création d’un Haut Conseil d’Etat.
Mais ces dissensions ne datent pas d’hier et semblent avoir fait boule de neige depuis des semaines au point de rendre l’entente au sein de l’Union difficile. Une question d’ego entre Béji Caid Essebsi et Ahmed Néjib Chebbi ? C’est fort probable attendu que les deux dirigeants convoitent un poste prestigieux (celui de président de la République).
Les récentes démissions au sein de Nidaa Tounes ont peut-être aussi perturbé la marche du mouvement épinglé par les démissionnaires pour « manque de comportement démocratique de certains dirigeants du bureau exécutif ».
L’Union Pour la Tunisie a été fondée le 29 janvier 2013 par cinq partis, Nidaa Tounes, le Parti républicain (Al Joumhouri) et la Voie démocratique et sociale (Al Massar). Ils ont ensuite été rejoints dès le 2 février par le Parti socialiste et le Parti du travail patriotique et démocratique.