Pour peu que l’on regarde toutes les attitudes des médias et autres observateurs qui aiment à tirer à boulets rouges sur Rafik Abdesselem, il apparaît que ces critiques, souvent excessives sont motivées par une sorte d’hostilité de principe à l’égard du ministre des Affaires étrangères et au parti auquel il appartient. Loin de nous l’intention de le défendre. Tel n’est pas notre propos et encore moins notre rôle.
Si l’on songe à l’invalidation de la prise en charge du rapatriement des dépouilles des Tunisiens vers leur pays qui a suscité, ces derniers jours, une levée de boucliers, il faut préciser que cette décision n’a rien de nouveau et ne constitue nullement une initiative arbitraire. Cette mesure qui a été envoyée, récemment, aux différents consulats n’est qu’un rappel de la loi en vigueur datant de 1997. Aussi est-il besoin de préciser que cette loi ne vise que les ressortissants déjà enterrés et les mort-nés. En d’autres termes, le ministre des Affaires étrangères n’abolit pas la faveur dont bénéficie tout ressortissant tunisien dont les frais de rapatriement de la dépouille sont pris en charge par l’État.
À l’évidence, les détracteurs de Rakik Abdesselem ne ratent aucune occasion pour jeter l’anathème sur le gendre de Rached Ghannouchi. Récemment, c’est peu de dire qu’il a été descendu en flammes lorsqu’on ne sait comment on a mis en doute ses diplômes. Certains sont allés jusqu’à nier le fait même qu’il ait soutenu une thèse. L’on ignore la valeur de son doctorat, mais il s’est avéré que Rafik Abdesselem est bel et bien l’auteur d’un doctorat en sciences politiques.
De tels rappels qui n’ont pour but que de rétablir une certaine vérité ne s’inscrivent nullement dans une optique de plaidoyer du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Hamadi Jebali. Nous n’occultons pas, en effet, les maladresses qu’il a multipliées à différentes occasions. Ses rapports tendus voire conflictuels avec le personnel de son ministère en disent long sur l’absence perspicacité et de doigté dans la gestion d’un domaine aussi délicat. Les erreurs commises relatives à la géographie de la côte tunisienne, mais aussi sur la capitale de la Turquie n’ont fait que confirmer des lacunes flagrantes et étonnantes pour l’importance du poste qu’il occupe.
OĂą l’on constate que les critiques visant Ă discrĂ©diter le ministre en question, et partant le pouvoir exĂ©cutif semblent empreintes de mauvaise foi qui s’origine dans une position idĂ©ologique. Cette posture idĂ©ologique a ceci de singulier qu’elle oblitère l’objectivitĂ© pour donner libre Ă la passion, très souvent mauvaise conseillère. En tout Ă©tat de cause, ces espèces de fausses polĂ©miques relevant de la recherche du « sensationnel » continuent inexorablement Ă sĂ©duire la Toile… D’ailleurs, un des articles liĂ©s Ă la fausse controverse est partagĂ© plus de 8000 fois, en comptant seulement le rĂ©seau Facebook !

