D’après le Directeur artistique Paolo Perreli, ce matin quelques salafistes ont fait le tour des halls du Palais Abdellia, à la Marsa, accompagnés par un huissier notaire et un avocat. Une fois leur inventaire terminé, ils ont menacé de revenir en masse (aujourd’hui à 18:00), si aucun des tableaux incriminés n’étaient décrochés sur le champ. Des œuvres qu’ils ont jugées par blasphématoires !
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la société civile est en direction du palais, pour stopper ce genre d’abus. Du côté de M. Perreli dit avoir fait le nécessaire et avoir appeler la police et des agents de sécurité afin d’assurer leur protection.
Rappelons que des salafistes se sont rassemblés, le 25 mai dernier avant l’ouverture du Printemps des Arts, pour « dégager » le maire. Selon eux, la commune de la Marsa abriterait un club pour homosexuels, et le maire serait au courant ! Un rassemblement qui s’est terminé sans incident.
Rappelons aussi que l’œuvre « La république Islaïque de Tunisie » a créé, le 3 juin dernier, une discorde entre les artistes et les organisateurs du Festival, car quelqu’un avait demandé de la décrocher.
Mise à jour : À 18 h, les salafistes ont répondu présents. Devant le Palais Abdellia, ils étaient beaucoup moins nombreux que la foule composée de la société civile, qui était aussi présente pour défendre ce énième outrage à l’art. On a pu aussi constater la présence des agents de l’Ordre, au cas où, cela dégénérerait entre les deux parties. Les salafistes aujourd’hui, sont très loin d’imposer leurs règles, d’après certains ! Aucun incident n’a été enregistré jusqu’à cet instant.
Plus tard, « après la prière d’El Iché, environ 200 salafistes se sont rendus sur les lieux et dérobé quelques tableaux qui ont été par la suite jetés sur le toit du bâtiment », informe la radio Mosaique Fm.