Lors d’une interview accordée par le président de la république, Béji Caïd Essebsi à la chaîne égyptienne CBC, le lundi 5 octobre, la journaliste est revenue sur les propos du ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben AÏssa, qui demandait la modification du texte de loi pénalisant l’homosexualité.
« Cet article s’oppose au respect de la vie privée et des libertés individuelles et devrait être amendé ou abrogé, tout comme d’autres lois portant atteintes aux droits personnels et individuels. »
A la question «Ne pensez-vous pas que ceci est contraire à la religion et aux traditions?», Béji Caïd Essebssi n’a pas hésité à désavouer publiquement le ministre de la justice en déclarant que ses propos n’engageaient que sa personne et pas l’Etat Tunisien et qu’il n’était pas question d’abroger cette loi.
Le problème est qu’avec cette déclaration, il désavoue également la constitution tunisienne qui, dans les textes du moins, protège les libertés individuelles et la vie privée.
Il n’empêche que le président de la république peut ne pas être d’accord autant qu’il veut, le dernier mot sur l’amendement ou non de cet article ne lui revient pas. le Parlement est seul habilité à adopter ou à rejeter un projet de loi ou son amendement.
S.B
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