Selon un communiqué publié ce mercredi 27 décembre 2017, le parti Al Massar annonce son refus d’assister au déjeuner officiel organisé en l’honneur du président turc Recep Tayyip Erdogan, sur invitation de la présidence de la République.
Le parti souligne que ce boycott est une prise de position contre la politique répressive du président turc à l’encontre des intellectuels, des universitaires, des journalistes, des artistes et des opposants politiques en Turquie.
Le parti a contesté par ailleurs la confiscation des droits des citoyens turcs et de leurs libertés publiques et individuelles, ainsi que la répression de la liberté d’expression et de la presse.
Par ailleurs le parti s’indigne du décret n°696, émis par le président turc et qui consiste à amnistier les milices qui ont commis des actes de répressions et de violences sur les opposants au régime d’Erdogan. Al Massar a exprimé également son condamnation de l’appui apporté par Erdogan aux organisations terroristes opérant en Syrie et en Irak en facilitant le passage et le transit de celles-ci. Le parti a souligné le rôle de passerelle joué par la Turquie qui a facilité le passage des jeunes tunisiens vers les zones de tensions.
Le parti Al Massar affirme ainsi son attachement au soutien des droits civiques et politiques et son refus de tout organisme et régime qui soutient le terrorisme. Il rejoint ainsi la position prise par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) qui a manifesté hier contre la visite de Recep Tayyip Erdogan en organisant un rassemblement de solidarité avec les journalistes turcs emprisonnés par le pouvoir turc.
La situation liberticide en Turquie est mondialement pointée et dénoncée. Selon Amnesty international, 149 journalistes ont été arrêtés depuis le coup d’Etat manqué contre Erdogan. Dans son rapport Reporters sans Frontières place la Turquie à la 155e place sur 180 au classement 2017 sur la liberté de la presse. Selon l’organisation la Turquie est « la plus grande prison pour les journalistes à travers le monde ».
ADD