L’expression « Haja Houa » signifie littéralement « quelque chose de sucré ». Elle évoque bien évidemment la propension que nous avons durant le mois saint, à être obnubilés par nos traditions pâtissières.
De fait, les desserts du Ramadan sont à nuls autres pareils. Riches, divers et multicolores, ils accompagnent les longues soirées familiales.
De nombreuses préparations traditionnelles n’apparaissent que durant le Ramadan. Ce sont alors les zriga, bouza et droo qui sont presque au quotidien sur nos tables vespérales.
De même, mahkouka, mhalbia et rfissa se font désirer pour leurs saveurs relevées par un subtil parfum de fleur d’oranger.
Passée la première quinzaine de jeûne, les familles commencent à préparer les gâteaux de la fête de l’Aid. C’est un travail de patience qui commence par les kaak et makroudh, passe par le mlabess et le homs pour culminer avec la baklawa.
Dans le temps, tous ces gâteaux étaient faits à la maison dès que la pleine lune montait au ciel, annonçant le deuxième versant du mois saint que nous égrènons entre deux croissants et un plateau de pâtisserie.