L’administration Trump envisage d’imposer de nouvelles restrictions de visa à l’égard de citoyens issus de 41 pays, selon un mémo interne révélé par Reuters.
Cette mesure, encore à l’étude, s’inscrit dans la volonté du président américain de durcir les contrôles d’entrée aux États-Unis, en invoquant des préoccupations liées à la sécurité nationale.
Suspension totale des visas envisagée
Dix pays figurent sur la liste des nations susceptibles d’être visées par une suspension complète des visas, interdisant ainsi toute délivrance de visa pour leurs ressortissants :
Afghanistan
Cuba
Iran
Libye
Corée du Nord
Somalie
Soudan
Syrie
Venezuela
Yémen
Suspension partielle des visas envisagée
Cinq autres pays pourraient être soumis à des restrictions partielles, affectant les visas touristiques, étudiants et d’autres types de visas non-immigrants :
Érythrée
Haïti
Laos
Myanmar
Soudan du Sud
Pays sous surveillance
Une troisième catégorie de 26 pays est identifiée comme étant à risque de suspension partielle si leurs processus de sécurité ne sont pas renforcés. Parmi eux figurent le Pakistan, le Bélarus, le Burkina Faso, le Tchad, le Cap-Vert et la République Démocratique du Congo.
Un haut responsable américain, s’exprimant sous anonymat, a précisé que cette liste n’était pas définitive et qu’elle devait encore recevoir l’approbation de l’administration, notamment du Secrétaire d’État Marco Rubio.
Un air de déjà-vu
Cette possible mesure rappelle le décret controversé de 2017, signé par Donald Trump lors de son premier mandat, qui avait initialement interdit l’entrée aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane. Malgré plusieurs batailles juridiques, la Cour suprême avait validé la politique en 2018.
Dans le cadre de son second mandat, Donald Trump a signé, le 20 janvier dernier, un décret imposant un contrôle accru des demandes de visa. Ce texte exige que les membres du cabinet soumettent, d’ici le 21 mars, une liste de pays ne respectant pas les normes de sécurité exigées par Washington. Ces nouvelles restrictions pourraient être mises en place après leur validation.
L’opposition dénonce une politique discriminatoire et une manœuvre électorale à l’approche des présidentielles de 2028. « C’est une répétition de 2017, avec un habillage différent, mais la même logique d’exclusion », a déclaré un démocrate au Congrès.