La tension entre Alger et Paris franchit un nouveau palier. En réaction à la suspension par la France de l’accord de 2013 permettant aux détenteurs de passeports diplomatiques ou officiels algériens d’entrer sans visa, l’Algérie a annoncé la fin immédiate de cette exemption pour les diplomates français.
Cette mesure s’accompagne d’une suppression des privilèges logistiques accordés jusque-là aux représentants français dans les ports et aéroports algériens. Alger dénonce également les restrictions imposées par Paris à ses diplomates dans les zones sécurisées des aéroports français, qu’elle considère comme contraires à la Convention de Vienne.
La riposte ne s’arrête pas là : l’Algérie a retiré la mise à disposition gratuite de biens immobiliers à la mission diplomatique française et a averti qu’elle continuerait à appliquer le principe de réciprocité « à chaque mesure hostile ».
Cette crise, l’une des plus sérieuses depuis des décennies, est nourrie par une accumulation de différends : tensions sur la question migratoire, refus d’Alger de reprendre certains ressortissants expulsés, divergences politiques sur le Sahara occidental et expulsions de diplomates.
Face à ce climat de défiance, les deux capitales semblent engagées dans une spirale de représailles où chaque geste de l’un entraîne une réponse immédiate de l’autre. Une dynamique qui éloigne encore un peu plus la perspective d’un apaisement rapide.
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