Alors que le Hamas a annoncé avoir accepté une proposition de cessez-le-feu de 60 jours, Israël n’a toujours pas donné de réponse claire. En parallèle, l’armée prépare une nouvelle phase de l’offensive à Gaza, avec la mobilisation annoncée de 60 000 réservistes.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a résumé la situation en déclarant que “la balle est dans le camp d’Israël”. Le Caire tente de sauver une négociation fragile, mais Tel-Aviv ne manifeste aucun signe concret d’adhésion à un cessez-le-feu qui impliquerait de facto une remise en cause de la poursuite de la guerre.
Mais côté israélien, le silence prévaut. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est contenté de déclarer qu’il suivait “les rapports” sur la réponse du Hamas, évoquant une “pression atomique” sur son gouvernement. Dans sa coalition d’extrême droite, des voix estiment qu’il n’a aucun mandat pour accepter un compromis.
L’ombre de Gaza City
Plutôt qu’un retrait, Tel-Aviv semble préparer une escalade militaire. L’armée a confirmé le rappel de 60 000 réservistes pour participer à la prise de Gaza City et à l’occupation du nord de l’enclave. Cette décision souligne que l’option militaire demeure prioritaire, malgré les appels internationaux à la désescalade.
Pendant ce temps, le coût humain continue de s’alourdir : au moins 31 Palestiniens ont été tués depuis l’aube par des frappes israéliennes, dont huit civils venus chercher de l’aide alimentaire.
Sur la scène internationale, les réactions révèlent un fossé diplomatique :
- En Australie, un ministre a rappelé que “la force ne se mesure pas au nombre de vies détruites”, dénonçant la spirale meurtrière.
- En France, le président Emmanuel Macron a fustigé les accusations “abjectes et erronées” d’antisémitisme lancées par Netanyahu.
- Aux États-Unis, en revanche, le président Donald Trump a apporté un soutien appuyé, saluant Netanyahu comme un “héros de guerre”, alors même que le dirigeant israélien est visé par un mandat de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza.
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