Dans son rapport annuel «African Cyberthreat Assessment», Interpol dresse une cartographie de la cybercriminalité sur le continent africain marquée par la hausse des cyberattaques, en particulier contre le secteur bancaire.
Ce document de 32 pages révèle une forte augmentation des cyberattaques en Afrique.
Dans ce registre, le Maroc est le deuxième pays le plus ciblé en Afrique avec 8% des cyberattaques détectées l’année dernière, derrière l’Afrique du Sud (42%), tandis que le Botswana (6%), l’Égypte (6%) et la Tanzanie (4%) complètent le top 5.
En ce qui concerne la répartition mondiale des spams d’extorsion détectés, 2,44% des adresses IP des expéditeurs étaient géolocalisées en Afrique du Sud, 2,13% au Maroc, 0,94% au Kenya et 0,91% en Tunisie.
Ces chiffres, explique Interpol, suggèrent que des serveurs ont été compromis ou font partie d’un réseau utilisé pour des activités malveillantes telles que des campagnes de spam d’extorsion.
Selon le rapport, il est très probable que les assaillants aient profité des vulnérabilités de serveurs, en dépit des avancées réalisées dans la digitalisation et des efforts de renforcement de la sécurité informatique, pour déployer des réseaux «botnet», qui permettent à une seule personne de prendre le contrôle de plusieurs machines à la fois, afin de mener différentes activités illégales.