« Salman Rushdie a été débranché du respirateur et parle ! », a écrit sur Twitter Michael Hill, le président de l’institution Chautauqua, où l’attaque a eu lieu.
L’auteur est hospitalisé dans un hôpital d’Érié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les États-Unis du Canada, après avoir été attaqué, vendredi dernier 12 août 2022, de 12 coups de couteau par Hadi Matar.
Celui-ci, né en Californie et d’origine libanaise, a déménagé en 2014 à Fairview, dans le New Jersey. Il est présenté comme un musulman chiite, d’obédience Khomeyniste.
Matar a été présenté, ce même jour-là, à un juge de l’État de New York, devant lequel son avocat, Nathaniel Barone, a plaidé « non coupable » de « tentative de meurtre ». L’accusé n’a pas dit un mot, selon des médias locaux présents à l’audience.
Au tribunal, les procureurs ont déclaré que l’attaque contre l’auteur était « préméditée et ciblée ». Sa prochaine comparution devant le tribunal est prévue le vendredi 19 août à 15 heures.
Menacé de mort depuis une « fatwa » de l’Iran de 1989, un an après la publication des « Versets sataniques », Salman Rushdie avait longtemps été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.
Beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.
Vivant à New York depuis 20 ans, il avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l’irrévérence.