Le terme « Grand Israël » revient régulièrement dans les débats au Moyen-Orient. Mais que désigne-t-il exactement et quelles sont ses implications pour la région ?
Le « Grand Israël » est un concept politique et idéologique visant à étendre l’État d’Israël au-delà de ses frontières actuelles, en englobant notamment certaines zones historiques de la Judée, de la Samarie et de la Galilée. Dans sa forme la plus large, certains extrémistes incluent même des territoires du Liban, de la Syrie et de la Jordanie.
Ce concept trouve ses racines dans le sionisme religieux et nationaliste, qui considère que l’État moderne d’Israël devrait recouvrir l’intégralité de la « Terre d’Israël » telle qu’elle est décrite dans la Bible. Cependant, aucune définition officielle n’existe et les interprétations varient selon les courants politiques et religieux.
Sur le plan politique, l’idée de « Grand Israël » est fortement contestée à l’international. Elle implique souvent l’annexion de territoires palestiniens et la remise en cause d’une solution à deux États, ce qui soulève de sérieux problèmes juridiques et diplomatiques. La plupart des pays et organisations internationales considèrent ces revendications comme une menace pour la stabilité régionale et un obstacle à la paix au Moyen-Orient.
En pratique, certains responsables israéliens utilisent ce concept comme argument symbolique ou stratégique pour justifier le contrôle maximal sur la Cisjordanie. Pour les pays arabes et la communauté internationale, il reste un sujet sensible, symbole de tensions historiques et actuelles entre Israël et les Palestiniens.
Comprendre le « Grand Israël », c’est donc saisir un pan essentiel des conflits et des négociations au Moyen-Orient, entre revendications historiques, religion et réalités géopolitiques contemporaines.