Les États-Unis et la Russie ont adopté des positions communes lors de votes aux Nations unies sur la guerre en Ukraine, marquant un tournant dans les équilibres diplomatiques.
Lundi, Washington et Moscou ont rejeté une résolution de l’Assemblée générale soutenue par l’Europe, condamnant l’invasion russe.
Dans le même temps, ils ont approuvé au Conseil de sécurité un texte américain appelant à la fin du conflit, sans désigner la Russie comme l’agresseur ni mentionner l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cette posture a creusé un fossé entre Washington et ses alliés européens.
Le Royaume-Uni, la France, ainsi que plusieurs membres non permanents du Conseil de sécurité, ont choisi de s’abstenir.
Cette évolution intervient alors que Donald Trump, fidèle à sa ligne isolationniste, réduit le soutien à Kyiv et engage des discussions directes avec Moscou pour un accord de paix.
L’Assemblée générale avait pourtant adopté la résolution européenne à 93 voix contre 18, dénonçant l’invasion russe et exigeant un retrait immédiat des troupes de Moscou.
L’opposition des États-Unis à ce texte a surpris, alignant Washington avec des pays comme la Corée du Nord, la Hongrie et le Bélarus. Le texte américain, plus neutre, a évité toute référence explicite à l’agression russe.
Son adoption, validée par 10 des 15 membres du Conseil de sécurité, a été saluée par l’ambassadeur russe Vasily Nebenzya comme un pas vers la paix. Mariana Betsa, vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, a dénoncé un dangereux précédent, estimant que l’agression ne devait ni être légitimée ni récompensée.