Parti favori pour la reprise de Casino, le Français d’origine tunisienne, Moez-Alexandre Zouari est hors course. Il n’y a plus, désormais, que le duo Daniel Kretinsky-Marc Ladreit de Lacharrière.
Le conseil d’administration de Casino a tranché. Le trio Niel-Pigasse-Zouari, ayant abandonné la course, le feu vert a été donné au projet Kretinsky-Lacharrière et tout laisse à penser que les dés sont jetés.
“Sur recommandation unanime de son comité ad hoc regroupant la quasi-totalité des administrateurs indépendants, le conseil d’administration a décidé de poursuivre les négociations avec EP Global Commerce (un des véhicules d’investissement de Daniel Kretinsky), Fimalac (holding de Marc Ladreit de Lacharrière) et le fonds britannique Attestor », a indiqué lundi soir le distributeur stéphanois.
Dernier défi à relever pour Daniel Kretinsky : arriver à un accord avec les créanciers d’ici au 27 juillet, au plus tard. L’offre de Daniel Kretinsky, qui s’est associé pour cette opération à Marc Ladreit de Lacharrière écrase la concurrence. Financièrement, leur dossier est solide : réduction de l’endettement de Casino et injection d’1,2 milliard d’euros d’argent frais.
Le plan, qui sera piloté par Philippe Palazzi (ex Métro), futur directeur général de Casino se veut aussi rassurant. Pour remettre le groupe sur la voie de la croissance dès 2028, le milliardaire tchèque, dont la fortune est estimée à 8,6 milliards d’euros, n’est pas frileux pour mettre la main au porte-monnaie et promet d’investir au total 2,4 milliards d’euros.
Si les discussions aboutissent, le consortium (Kretinsky-Lacharrière et le fonds Attestor) détiendrait alors 53% du groupe de distribution.
Ce plan sera ensuite soumis à l’approbation des actionnaires lors d’une assemblée générale « au plus tard le 30 septembre », pour une réalisation fin 2023.
Ramzi