Microsoft a lancé une alerte, samedi 6 septembre 2025, après la détection de coupures affectant plusieurs câbles sous-marins de télécommunication dans la mer Rouge. L’incident a provoqué des perturbations sur son service cloud Azure et mis en lumière la fragilité de l’Internet mondial.
Selon les informations publiées sur la page officielle de suivi de Microsoft Azure, les coupures ont été signalées dès 05h45 UTC et concernaient notamment deux câbles stratégiques : SMW4 (South East Asia–Middle East–Western Europe 4) et IMEWE (India–Middle East–Western Europe), au large de Jeddah, en Arabie saoudite.
L’entreprise américaine a indiqué que ses utilisateurs ont constaté une augmentation de la latence et un ralentissement des performances, en particulier sur les connexions entre l’Asie et l’Europe. Certains rapports évoquent que jusqu’à 17 % du trafic Internet mondial a été impacté par ces perturbations.
Pour limiter les conséquences, les ingénieurs de Microsoft ont procédé à une redirection du trafic via des routes alternatives, permettant d’assurer la continuité des services. Le 7 septembre, la firme a confirmé que ses services étaient de nouveau pleinement opérationnels, tout en maintenant une surveillance renforcée et des optimisations de routage.
Origine de la panne et enjeux de sécurité
Les causes exactes des coupures n’ont pas encore été établies. Si de tels incidents surviennent souvent à la suite de dégâts accidentels (ancres de navires, filets de pêche), le contexte géopolitique tendu dans la région fait craindre également la piste d’actes délibérés.
Cet épisode rappelle que 99 % du trafic Internet mondial dépend des câbles sous-marins, une infrastructure à la fois essentielle et vulnérable. Plusieurs incidents similaires avaient déjà affecté la zone de la mer Rouge en 2024 et début 2025, perturbant de grands systèmes de télécommunications.
L’affaire relance le débat sur la sécurisation des câbles sous-marins, qui représentent l’épine dorsale de l’économie numérique mondiale. En juillet dernier, des élus américains avaient déjà interpellé les géants du numérique, dont Microsoft, sur la nécessité de renforcer la protection de ces infrastructures face aux risques liés aux tensions internationales.