Mars 2025 s’impose comme l’un des mois les plus chauds jamais enregistrés au niveau mondial, avec une température moyenne de 14,06°C, soit 1,6°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Ce chiffre place le mois au deuxième rang des mois de mars les plus chauds dans l’histoire des relevés climatiques, juste après mars 2016. Il s’inscrit dans une tendance persistante de réchauffement, marquée par 20 mois sur 21 au-dessus du seuil symbolique de +1,5°C, fixé par l’Accord de Paris.
Une alerte climatique de plus en plus claire
Le dépassement récurrent de ce seuil, bien que mesuré sur des périodes mensuelles, confirme une tendance structurelle et non un phénomène temporaire. Malgré la fin du phénomène El Niño, qui contribue généralement à un réchauffement planétaire temporaire, les températures mondiales demeurent anormalement élevées. Selon les experts, cette persistance s’explique principalement par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Les océans en surchauffe
Les océans, qui absorbent une grande partie de la chaleur excédentaire, atteignent également des niveaux critiques. En mars 2025, la température moyenne de surface des mers a grimpé à 20,96°C, un record pour cette période de l’année. Cette surchauffe océanique entraîne :
une fonte accélérée des glaces polaires ;
une réduction de l’oxygène dissous, impactant la faune marine ;
des perturbations des courants marins et des écosystèmes.
Une fonte record aux pôles
Les données satellitaires confirment l’ampleur du phénomène :
Dans l’Arctique, la banquise ne couvre plus que 14,55 millions de km², soit 6 % de moins que la moyenne de mars.
En Antarctique, l’étendue des glaces reste inférieure de 24 % à la normale, un déficit préoccupant qui s’inscrit dans la continuité des records négatifs observés depuis début 2023.
Des effets en cascade sur la planète
Cette accélération du dérèglement climatique engendre des conséquences en chaîne :
stress hydrique accru dans plusieurs régions ;
baisse des rendements agricoles ;
menaces sur la sécurité alimentaire mondiale ;
augmentation des catastrophes climatiques (canicules, sécheresses, inondations…).
Ces signaux multiples confirment que le dérèglement climatique s’intensifie, avec des effets en cascade sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la fréquence des événements météorologiques extrêmes.