Le président américain Joe Biden a finalement autorisé l’utilisation des missiles américains ATACMS par l’Ukraine, selon un responsable américain cité par l’AFP, confirmant une information initialement rapportée par le New York Times.
Réagissant à cette annonce, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est montré réservé. Dimanche, il a déclaré : « Aujourd’hui, de nombreux médias rapportent que nous avons obtenu l’autorisation d’agir en conséquence. Mais les frappes ne se mènent pas avec des mots. Ce genre de choses ne se proclame pas publiquement. » Il a conclu avec une phrase lourde de sens : « Ce sont les missiles qui parleront. »
La question de l’utilisation de ces armements occidentaux sur le territoire russe divisait déjà les capitales internationales. En mai 2024, lors d’une visite d’État en Allemagne, Emmanuel Macron avait plaidé en faveur de cette mesure, mettant en avant la nécessité de renforcer les capacités défensives de l’Ukraine.
Ces missiles, capables d’atteindre une cible située à 300 kilomètres, représentent une avancée significative pour Kiev dans son conflit avec la Russie.
Ces armes, dotées d’une portée considérable, pourraient permettre à l’Ukraine de cibler des infrastructures stratégiques des forces russes, notamment des dépôts logistiques et des bases aériennes utilisées pour les bombardements.
Mais leur utilisation risque de raviver les tensions internationales. Vladimir Poutine a déjà averti qu’une telle décision serait interprétée comme une preuve que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ».
