Les cours du pétrole continuent de chuter. Alors que le baril de pétrole avait atteint son plus bas niveau depuis cinq ans, le 1er décembre dernier à 67,53 dollars le baril, ce mardi 16 décembre, le baril de Brent a plongé sous les 60 dollars.
Vers 10H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 59,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,73 dollar par rapport à la clôture de lundi, après avoir chuté jusqu’à 59,02 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2009, rapporte l’AFP.
L’autre baril de référence, le light sweet crude (WTI), pour livraison en janvier, cotait pour sa part au même moment 54,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en repli de 1,51 dollar par rapport à sa clôture de lundi. Vers 09H30 GMT, la référence américaine du brut est tombée à son plus bas niveau depuis mai 2009, à 54,01 dollars.
Les cours du pétrole ont de nouveau dégringolé mardi avec l’annonce d’une contraction de la production manufacturière chinoise en décembre, selon la banque HSBC, qui a publié mardi un indice PMI des directeurs d’achat pour la Chine à son plus bas niveau en sept mois.
La Chine est le deuxième plus gros consommateur au monde de pétrole, après les États-Unis, et est en passe de devenir le premier importateur mondial de pétrole.
Les cours de l’or noir ont plongé de près de moitié depuis le début de l’année, plombés de façon structurelle par une offre surabondante et une croissance de la demande faible.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a prévu une croissance de la demande plus timide qu’escompté en 2015. La consommation de pétrole devrait croître de 900.000 barils par jour l’an prochain pour atteindre 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre 93,6 mbj anticipé précédemment, à cause d’attentes moindres concernant la demande venant des pays de l’ex-Union soviétique et d’autres pays exportateurs de pétrole.
Côté producteurs, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) campe sur sa position de ne pas intervenir sur les marchés pétroliers après avoir conservé son objectif de production inchangé à 30 mbj lors de la dernière réunion du cartel fin novembre à Vienne.
Au début du mois de décembre, l’Arabie saoudite a baissé drastiquement ses prix officiels pour ses exportations de brut vers l’Asie et les États-Unis. La décision de l’Arabie saoudite, le chef de file de l’Opep, a été largement interprétée comme la confirmation d’une guerre des prix notamment orientée contre le pétrole de schiste américain, plus cher à extraire.