Face à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, le Pakistan a annoncé la fermeture temporaire de ses cinq postes-frontières avec son voisin iranien. Les autorités de la province du Baloutchistan ont confirmé l’arrêt des mouvements de personnes, à l’exception du rapatriement de citoyens pakistanais, notamment des étudiants et des pèlerins chiites.
Les mouvements de personnes « sont suspendus jusqu’à nouvel ordre », a précisé Atta ul Munim, cadre au terminal de Chaghi, « mais le commerce se poursuit ». Samedi déjà, 450 pèlerins pakistanais – l’Iran accueille plusieurs lieux saints du chiisme – avaient déjà été rapatriés, selon Islamabad.
Cette décision intervient alors qu’Israël mène depuis vendredi des frappes meurtrières contre l’Iran, faisant plus de 220 morts. En riposte, Téhéran a lancé des missiles ayant causé la mort de 24 personnes en Israël.
Le Pakistan, seul pays musulman doté de l’arme nucléaire, a exprimé son soutien au gouvernement iranien tout en appelant la communauté internationale à se concentrer sur « la menace nucléaire israélienne ».
Si certaines rumeurs évoquent un possible soutien militaire d’Islamabad à Téhéran, les autorités pakistanaises insistent sur leur soutien strictement moral et diplomatique.
Le pays, au carrefour de rivalités géopolitiques majeures, cherche à maintenir l’équilibre entre ses alliances avec les États-Unis, la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite.