Les relations tendues entre Benjamin Netanyahu et les démocrates américains, marquées par l’impatience grandissante de Joe Biden envers le Premier ministre israélien, annoncent l’approche imminente de la fin de l’ère Netanyahu.
Avec la complexité de la situation politique, la région est au bord d’une escalade majeure depuis le 7 octobre, comme en témoignent les frappes militaires des Etats-Unis et du Royaume-Uni contre les rebelles Houthis au Yémen.
Dans la continuité de ses habitudes, Benjamin Netanyahu a traité Joe Biden et Antony Blinken avec mépris, reproduisant ainsi son comportement antérieur contre l’accord nucléaire de l’administration Obama avec l’Iran, qualifié de « très mauvais » devant le Congrès américain en 2015. Historiquement, le courant n’est jamais passé entre Netanyahu et les démocrates.
Aujourd’hui, la complexité pour Washington réside dans les préoccupations de Netanyahu, focalisées sur son avenir politique et personnel, ainsi que sur les aspirations de l’extrême droite israélienne à expulser chaque Arabe de Gaza.
Bien que le gouvernement américain appelle à la réduction de l’offensive israélienne et à l’inclusion d’un État palestinien dans les pourparlers post-conflit, Netanyahu persiste en visant une « victoire décisive sur le Hamas » et en rejetant l’idée d’un État palestinien. Hier, jeudi 18 janvier, il a souligné : « Un Premier ministre doit être capable de dire ‘non’ quand cela est nécessaire, même à nos meilleurs amis ».
Après 15 semaines de bombardements, un sentiment de désespoir s’installe en Israël, avec le Hamas loin d’être vaincu. Les critiques fusent, notamment celle de l’ex-Premier ministre Ehud Barak, qui a publié sur Haaretz un article intitulé « Israël a besoin d’élections anticipées – avant qu’il ne soit trop tard ». En témoignent également les milliers d’Israéliens qui manifestent depuis deux semaines en faveur d’élections anticipées visant l’éjection de Netanyahu.
Si des élections étaient organisées aujourd’hui pour la Knesset, Benny Gantz émergerait probablement comme vainqueur comme l’indique le dernier sondage publié par Jerusalem Post.
Sur la question d’un État palestinien, Gantz soutient une solution à deux États avec un détail précis : « La vallée du Jourdain sera notre frontière, mais nous ne permettrons pas à des millions de Palestiniens vivant au-delà de la clôture de mettre en danger notre identité en tant qu’État juif » !