L’Afrique du Sud a officiellement accusé Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) à travers une requête déposée le 29 décembre 2023 dans laquelle elle a dénoncé l’entité sioniste de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ». Aujourd’hui, la CIJ a entamé sa première session pour examiner la demande de l’Afrique du Sud.
Dans cette requête déposée au sein de l’organe judiciaire principal des Nations unies, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens ».
L’Afrique du Sud considère en effet qu’Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide, qui a fait près de 24.000 martyrs depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, le 7 octobre dans la bande de Gaza, dont une majorité de femmes et de mineurs.
C’est aujourd’hui, jeudi 11 janvier 2024 qu’Israël a fait face, devant la CIJ, à ces accusations. Dans sa requête de 84 pages adressée à la Cour qui siège à La Haye, l’Afrique du Sud exhorte les juges à ordonner d’urgence à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza, estimant qu’Israël « se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».
Le tribunal a ainsi déclaré que ce procès exige la cessation immédiate des opérations militaires de l’entité sioniste, dans la bande de Gaza.
Le sous-secrétaire d’État d’Afrique du Sud a estimé que la « Nakba » s’est poursuivie pour le peuple palestinien, depuis la colonisation de la Palestine en 1948, soulignant que le peuple palestinien a été divisé et déplacé et que ses droits internationaux ont été violés, notamment les droits à l’autodétermination et au retour.
Il a déclaré que les lois de l’entité sioniste sont racistes, à l’égard du peuple palestinien et que leurs violations se sont étendues sur des décennies, au cours desquelles elle a échappé à toute punition, déclarant : « L’État occupant a osé répéter et intensifier ses crimes en Palestine ».